Syrie : plus de 150 morts dans des attentats du groupe Etat islamique

© AFP
  • Copié
C.C avec AFP , modifié à
La trêve censée entrer en vigueur vendredi dernier conformément à un accord international parrainé par Moscou et Washington a par ailleurs été complètement ignorée.

Plus de 150 personnes ont été tuées dans une série d'attentats spectaculaires revendiqués par les djihadistes de l'Etat islamique (EI) dans des zones tenues par le régime en Syrie, tandis que Washington et Moscou poussent pour la mise en place d'un cessez-le-feu qui reste très incertain.

L'attentat le plus sanglant depuis 2011. Homs, troisième ville du pays, a été frappée dimanche par le plus sanglant attentat du genre sur son sol depuis 2011 avec 59 morts, selon une ONG, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Et un double attentat djihadiste a eu lieu près d'un sanctuaire chiite au sud de Damas, faisant 83 morts selon l'agence de presse syrienne Sana et 96 morts selon l'OSDH. L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a "condamné avec force" ces attentats, selon un communiqué de son porte-parole.

Un message de défi du groupe Etat islamique. Revendiquant l'attaque, l'EI a affirmé que deux de ses kamikazes s'étaient fait exploser et menacé de mener de nouvelles attaques. D'après le directeur de l'OSDH, l'EI, visé à la fois par les frappes de la coalition internationale menée par les Etats-Unis et par les frappes russes, veut envoyer un double message.

Un "accord provisoire". La situation très complexe sur le terrain rend difficile la mise en application d'un accord qui soit agréé par l'ensemble des protagonistes pour une trêve malgré les efforts de l'ONU et des Etats-Unis. "Deux conversations téléphoniques supplémentaires entre Sergueï Lavrov et John Kerry ont eu lieu le 21 février au soir. Au cours de ces conversations ont été finalisés les paramètres sur l'accord de cessez-le-feu en Syrie, qui sont présentés aux présidents Obama et Poutine", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.