Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les combattants kurdes, ont achevé dimanche leur retrait de la ville de Ras al-Aïn, dans le nord syrien, assiégée par les forces turques et des supplétifs syriens, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Le chef des FDS, Mazloum Abdi, avait affirmé samedi à l'AFP que ses forces se retireraient, comme le stipule un accord de trêve négocié par Washington, d'une zone frontalière de 32 km de profondeur, dès que les forces d'Ankara les laisseraient sortir de Ras al-Aïn. Un convoi d'environ 55 véhicules est entré dans Ras al-Aïn et un convoi de 86 véhicules en est parti en direction de Tal Tamr", indique également un communiqué du ministère turc de la Défense, qui a également diffusé des images de l'évacuation.
"Il n'y a absolument aucun obstacle au retrait"
Après des discussions jeudi avec le vice-président américain Mike Pence, la Turquie a accepté de suspendre son offensive militaire dans le nord de la Syrie pendant cing jours pour permettre aux forces kurdes de se retirer de la zone frontalière, dont Ankara veut faire une "zone de sécurité", et de mettre fin à l'offensive si les Kurdes respectaient ces obligations.
Le président turc Recetp Tayyip Erdogan a menacé de reprendre les hostilités si les combattants kurdes ne se retiraient pas. "Il n'y a absolument aucun obstacle au retrait" des forces kurdes et "les activités de retrait et d'évacuation de la région sont fermement coordonnées avec nos homologues américains", a encore affirmé le ministère de la Défense turc. Les forces turques et kurdes se sont mutuellement accusées de violer la trève.