Six hommes étaient traités vendredi soir pour des problèmes respiratoires dans le principal hôpital de l'enclave kurde d'Afrine, cible d'une offensive militaire turque dans le nord-ouest de la Syrie, à la suite de tirs d'obus sur leur village, ont annoncé une source médicale et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Des problèmes respiratoires à la suite de bombardements. Jiwan Mohammad, le directeur général de cet hôpital, a déclaré que les six hommes étaient arrivés aux urgences avec "des difficultés pour respirer, toussant et avec des brûlures sur tout le corps".
"Nous les avons traités et ils sont maintenant placés en observation. Nous avons conservé leurs vêtements pour des examens", a-t-il précisé. Il a ajouté qu'ils étaient arrivés à bord de voitures civiles d'Al-Sheikh Hadid, une localité située à l'ouest de la ville d'Afrine, et qu'ils avaient raconté au personnel médical que leur village était bombardé.
Des soupçons d'utilisation de gaz. Déclenchée le 20 janvier dernier par l'armée turque, l'opération "Rameau d'olivier", menée avec des rebelles syriens, vise à chasser de cette enclave frontalière les Unités de protection du peuple kurde (YPG), soutenues par Washington et classées groupe "terroriste" par Ankara.
"Le pilonnage de la part ou bien de la Turquie ou de factions alliées a touché Al-Sheikh Hadid et six personnes se sont retrouvées avec des pupilles dilatées et en proie à des difficultés respiratoires", a assuré Rami Abdel Rahman, qui est à la tête de l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Il a toutefois souligné ne pas être en mesure de dire si des gaz toxiques avaient ou non été utilisés.
Au moins 78 civils tués depuis janvier. Ankara affirme tout faire pour protéger les civils au cours de son offensive. L'OSDH a de son côté annoncé qu'au moins 78 civils avaient été tués depuis son déclenchement.