Au moins trois enfants ont été tués et 14 blessés jeudi en Syrie par des tirs de roquettes des rebelles sur une école dans un quartier sous contrôle gouvernemental, ont rapporté les médias officiels.
Des bombardements du régime. Et dans la ville rebelle de Douma, près de Damas, au moins huit personnes ont été tuées, dont un enfant, par des bombardements du régime, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. "Trois écoliers ont été tués et 14 blessés dans des tirs de roquettes de groupes terroristes sur une école du quartier de Chahba", dans l'ouest d'Alep, a indiqué l'agence de presse officielle Sana. Ancienne capitale économique de la Syrie, Alep est divisée depuis 2012 entre quartiers ouest, tenus par le régime, et des zones est, contrôlées par les rebelles et que le gouvernement tente de reconquérir avec le soutien militaire de la Russie.
Un très lourd bilan. Les raids aériens des forces gouvernementales syriennes et russes ont fait environ 500 morts et 2.000 blessés selon l'ONU depuis le début le 22 septembre de l'offensive contre les secteurs d'Alep-Est sous contrôle rebelle. Mercredi, des raids aériens avaient visé une école de la province rebelle d'Idleb, causant la mort de 22 enfants et six enseignants selon un bilan fourni par l'Unicef. Le directeur général de l'Unicef Anthony Lake a dénoncé "une tragédie" et un possible "crime de guerre". L'école du village de Hass a été attaquée "à plusieurs reprises", précisait le communiqué de l'Unicef sans plus de détails.
L'OSDH, qui avait imputé ces frappes au régime syrien ou à son allié russe, avait fait état de la mort de 15 enfants et quatre enseignants. Près de Damas, au moins huit personnes ont été tuées jeudi par des bombardements des forces gouvernementales contre Douma, la plus grande ville rebelle de la région de la Ghouta orientale, selon l'OSDH. Les rebelles de cette région assiégée située à l'est de Damas, visent régulièrement la capitale avec des obus de mortier. Ils sont eux-mêmes fréquemment la cible de raids de l'aviation syrienne ou russe. Depuis son déclenchement en 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 300.000 morts et provoqué le déplacement de plus de la moitié de la population.