Le président américain Donald Trump a promis lundi de prendre des décisions dans les "24/48 heures" après l'attaque chimique présumée dans la ville de syrienne de Douma, dénonçant un acte "barbare".
"C'était atroce, horrible", a-t-il déclaré à l'occasion d'une réunion des membres de son gouvernement à la Maison Blanche, évoquant encore "une attaque odieuse contre des Syriens innocents avec des armes chimiques interdites".
Une décision d'ici la fin de la journée ? "Nous étudions la situation de très près, nous allons rencontrer les responsables militaires et tous les autres et nous prendrons des décisions majeures dans les 24/48 heures", a-t-il ajouté, avant d'évoquer un peu plus tard une décision "probablement d'ici la fin de la journée".
"Nous ne pouvons tolérer des atrocités comme celles-ci", a ajouté le président américain qui, en avril 2017, avait fait bombarder une base militaire syrienne en riposte à une attaque au gaz sarin imputée au régime, qui avait tué plus de 80 civils à Khan Cheikhoun (nord-ouest).
President Trump: “We’ll be making some major decisions over the next 24 to 48 hours” on a US response to the suspected chemical attack in Syria https://t.co/BYtLdZR7xLpic.twitter.com/Mpfj1k7CEo
— CNN (@CNN) 9 avril 2018
Selon les Casques Blancs et l'ONG médicale Syrian American Medical Society, plus de 40 personnes ont péri dans "l'attaque aux gaz toxiques" à Douma, dernière poche rebelle près de Damas que le régime cherche à reprendre, pour parachever sa reconquête de la Ghouta orientale.
"La réponse sera très ferme". Le régime Assad et la Russie qui intervient militairement à ses côtés ont démenti ces informations non vérifiées de source indépendantes. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui s'appuie sur un vaste réseau de sources dans le pays, a indiqué ne pas être en mesure de confirmer une attaque chimique.
Interrogé sur une éventuelle responsabilité du président russe Vladimir Poutine, Donald Trump a répondu: "C'est possible, et si c'est le cas la réponse sera très ferme", avant d'ajouter: "nous allons savoir rapidement si c'est la Russie, si c'est la Syrie, si c'est l'Iran, si c'est eux tous ensemble".