Une force syrienne arabo-kurde soutenue par les États-Unis a confirmé vendredi avoir arrêté le jihadiste britannique Alexanda Amon Kotey le mois dernier alors qu'il tentait de fuir la Syrie en direction de la Turquie.
"Nous avons capturé des commandants importants (du groupe État islamique). L'un d'eux est Alexanda Kotey" a déclaré le porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS), Redur Khalil, dans la ville de Amouda, dans le nord-est de la Syrie. "Il a été capturé par une unité antiterroriste le 24 janvier, dans la campagne près de Raqqa", l'ex-"capitale" de l'EI en Syrie, a-t-il précisé. Il tentait de fuir vers la Turquie "en coordination avec ses amis et ses contacts du côté turc".
Les FDS, qui comptent des combattants kurdes et arabes, ont chassé les djihadistes de l'EI de Raqqa à la mi-octobre 2017, avec l'aide de la coalition internationale conduite par Washington. La chute de Raqqa, qui a suivi celle de Mossoul, le fief des djihadistes en Irak voisin, a signé l'écroulement du "califat" autoproclamé en 2014 par l'EI sur les vastes territoires alors conquis en Syrie et en Irak.
Actuellement "interrogé" par les Forces démocratiques syriennes. Jeudi, un responsable militaire américain avait annoncé l'arrestation par les FDS de deux djihadistes britanniques, membres de la "cellule d'exécution" de l'EI surnommée "The Beatles" dont Alexanda Amon Kotey. Né en décembre 1983, cet homme qui possède les nationalités britannique, ghanéenne et chypriote, est passé par Raqqa, avait précisé ce responsable. Selon le porte-parole des FDS, le djihadiste "est interrogé" mais il n'a pas précisé par qui. "Nous pensons qu'il faisait partie d'un groupe qui torturait des otages étrangers", a-t-il indiqué. En revanche, il a affirmé n'avoir aucune information sur le second djihadiste mentionné par le responsable américain, El-Shafee el-Sheik.
"Jihadi John", connu pour ses vidéos de décapitation d'otages. L'année dernière, le département d'Etat américain avait indiqué que Alexanda Kotey avait "vraisemblablement" participé à des exécutions et appliqué "des méthodes de torture exceptionnellement cruelles dont des décharges électriques". Il est soupçonné d'être lié au djihadiste Britannique Mohammed Emwazi. Ce dernier était connu pour ses vidéos de décapitation d'otages qui avaient marqué l'opinion publique en 2014 et en 2015, sur lesquelles il apparaissait couteau de boucher à la main et vêtu de noir. Surnommé "Jihadi John", il a été tué en novembre 2015 par un bombardement à Raqqa.