La délégation conduite par Alain Richard, l'ancien ministre de la Défense est arrivée à Taïwan, île convoitée par la Chine. Un entretien est prévu aujourd'hui avec la présidente de l'île, Tsai Ing-Wen. Pékin ne voit pas du tout cette visite d'un bon œil et a mis la pression sur son voisin en faisant survoler des avions de guerre au-dessus de son espace aérien.
Pression maximale sur Taïwan
Ces derniers jours, plus de 150 avions de guerre chinois ont pénétré dans la zone de défense aérienne de Taïwan. Une pression militaire maximale au moment où arrivent les quatre sénateurs français, qui rencontrent aujourd'hui la présidente. Une diplomatie parlementaire normale et régulière, selon Paris, qui rappelle que les sénateurs sont libres de leurs mouvements.
Mais pour Pékin, qui revendique sa souveraineté sur Taïwan, c'est un terrible camouflet. La Chine a fait pression jusqu'au bout pour empêcher cette visite, allant jusqu'à menacer la France de représailles. Depuis que la Chine a intensifié ses manœuvres militaires autour de Taïwan, plusieurs délégations étrangères se sont rendues sur l'île, dont des sénateurs américains, allemands ou encore japonais.
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La 7e flotte américaine patrouille également dans la zone. Mais avec cette escalade, il y a le risque d'une guerre d'ici 2025, dit-on à Taïwan. Ce qui serait une catastrophe pour nos valeurs démocratiques, explique la présidente de l'île. Pour ne pas envenimer encore plus la situation, les sénateurs français quitteront l'île ce dimanche, juste avant les cérémonies de la fête nationale taïwanaise.