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Téhéran accuse Washington d'utiliser les sanctions pour créer un "choc" pétrolier

Europe1.fr avec AFP - Mis à jour le . 1 min
Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh.
Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh. © AFP

Ses accusations interviennent en pleine crise sur le nucléaire iranien, et au moment de vives tensions entre États-Unis et Iran.

Lundi, le ministre iranien du Pétrole a accusé les États-Unis de se servir des sanctions contre Téhéran pour "provoquer un choc" sur le marché pétrolier, au bénéfice de sa production d'huile de schiste, en plein essor.

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Pétrole brut et huile de schiste

En mai 2018, Washington s'est retiré unilatéralement de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et a depuis rétabli ses sanctions contre l'Iran, avec pour effet entre autres de lui faire perdre la quasi-totalité de ses acheteurs de pétrole. "Je pense que l'une des raisons de ces sanctions contre l'Iran et le Venezuela (également touché par des sanctions américaines, ndlr) est d'agrandir le marché pour les ventes de pétrole américain", a affirmé le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh. "Certaines sanctions sont (imposées) afin que les Américains puissent continuer à produire et développer leur huile de schiste", a-t-il assuré.

 

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Bijan Namdar Zanganeh, citant des études américaines, a affirmé que le seuil de rentabilité de l'huile de schiste se situe à environ 40 dollars (35,6 euros) le baril. Lundi, le pétrole brut Brent s'échangeait, lui, à environ 64 dollars le baril à Londres.

"Des moyens non-conventionnels" 

La production de brut des Etats-Unis, premier pays producteur mondial, avoisine désormais 12 millions de barils par jour (mbj), d'après l'Agence internationale de l'Energie. Son offre pétrolière totale (en incluant huile de schiste et condensats de gaz naturel) s'élevait en mai à 17,04 mbj, en nette augmentation par rapport au niveau moyen de 2018 - 15,49 mbj -, selon l'AIE.

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La production pétrolière iranienne a été durement touchée par les sanctions américaines. Bijan Namdar Zanganeh, qui a dénoncé "les plus graves sanctions organisées de l'Histoire", a promis de continuer à vendre le pétrole iranien par "des moyens non-conventionnels".

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