"Les gens crient, dansent", raconte Mariam mardi soir au micro d’Europe 1. Après la rupture du jeûne, des centaines de personnes se sont retrouvées dans les rues de la capitale iranienne pour célébrer la conclusion d’un accord sur le nucléaire iranien. La chaleur de l’été et le ramadan avaient empêché toute célébration immédiate au moment de l’annonce officielle à la mi-journée.
"Les gens aujourd’hui sont heureux", rapporte Mariam qui décrit l’ambiance à Téhéran : "Les rues sont totalement bouchées. Ca crie, ça klaxonne". "Les policiers qui généralement s’arrêtent quand on n’est pas assez bien habillées, dans les normes religieuses, sourient et klaxonnent avec nous", raconte la jeune femme, un sourire dans la voix.
Pour les habitants de Téhéran interrogés, il ne fait aucun doute que l'accord et la levée des sanctions internationales qui suivront permettront un "boom" de l'économie iranienne et une amélioration de leur vie quotidienne. "Cela donne tellement d’espoir aux jeunes", s’extasie Mariam, jeune Téhéranaise. "70% de la population n’a connu que les sanctions, que l’islam sous toutes ses règles et ses interdits", explique la jeune femme, qui craint tout de même qu'une ouverture trop grande ne dénature son pays. Elle continue : "Ils ont envie de voyager, de s’acheter une paire de baskets à un prix normal. Toutes ces choses qu’ils ne peuvent pas faire" et que l’accord de mardi pourrait peut-être changer, même si la levée des sanctions pourrait prendre plusieurs mois.