La tension remonte d'heure en heure entre Washington et Téhéran, alors que les États-Unis accusent l'Iran d'être à l'origine des attaques contre deux pétroliers norvégien et japonais dans la région du Golfe. Pour le spécialiste de l'Iran et chercheur à l'Iris Thierry Coville, cet incident "traduit la montée des tensions à un niveau énorme" et il n'y a "pas trop de possibilité de sortie de crise" à l'heure actuelle.
"L'Iran refuse de parler aux États-Unis et refuse la stratégie de pression maximum de Washington. On a une stratégie de pression américaine qui vise à forcer l'Iran à négocier sur un certains nombre de sujets et qui ne marche pas", analyse le spécialiste. "L'Iran refuse", complète-t-il.
"N'importe quel incident fait craindre un dérapage de la situation"
Les tensions ne datent pas de ce dernier incident : "Les États-Unis sont sortis du droit international en sortant de l'accord de juillet 2015 sur le nucléaire et, depuis, ils ont appliqué un embargo énorme, qu'il refuse de céder. Les Américains disent eux-mêmes qu'ils mettent une pression maximale sans raison sur l'Iran", estime Thierry Coville.
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Mais les tensions actuelles peuvent-elles déboucher sur une guerre ouverte ? "On se dit qu'aucun des deux pays n'a intérêt à un conflit. Même les États-Unis ne sont pas sortis gagnants de leurs derniers conflits", observe le chercheur à l'Iris. "Pourtant, n'importe quel incident fait craindre un dérapage de la situation. Si on regarde comment raisonne l'Iran depuis la Révolution, ils ont rarement engagé un conflit sans être sûrs que c'était vraiment leur intérêt."