Alors qu'il était en plein meeting à Butler, en Pennsylvanie, Donald Trump a été visé par des tirs et blessé à l'oreille. Un spectateur a été tué, et deux autres blessés. Le tireur a quant à lui été neutralisé, et identifié par le FBI comme Matthew Crooks, un homme de 20 ans originaire de Pennsylvanie. À quatre mois de l'élection présidentielle américaine, qui aura lieu le 5 novembre prochain, cette tentative d'assassinat devrait marquer un tournant majeur dans la course à la Maison-Blanche.
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Cela se voit déjà par un premier changement : Donald Trump et Joe Biden se sont parlés directement, ce qu'ils n'avaient pas fait même durant le dernier débat qui les a opposés. Un échange qui intervient également sur un temps civil. La campagne Biden a retiré une série de spots publicitaires attaquant Donald Trump pendant sa convention qui s'ouvre ce lundi.
Une trêve dans la campagne ?
On peut considérer que pendant quelques jours, il va y avoir une trêve dans la campagne et dans la rhétorique très dure qui était de règle ces derniers temps. Donald Trump a été présenté comme une menace existentielle pour le pays. Lui-même n'était pas en reste dans les attaques verbales. Tant qu'on ne connaîtra pas les mobiles du tueur, on ne pourra pas savoir dans quelle mesure cela a suscité un passage à l'acte.
Les Américains sont quant à eux en état de choc. Ils n'avaient rien connu de tel depuis la tentative d'assassinat contre Ronald Reagan en 1981. À ce moment-là, la moitié de la population américaine n'était pas encore née. La grande question est de savoir s'il va y avoir maintenant une prise de conscience que les passions politiques sont allées trop loin ou si elles vont au contraire être exacerbées.