Le président palestinien Mahmoud Abbas a exhorté mardi son homologue français Emmanuel Macron à œuvrer pour "faire cesser l'agression" à Gaza, au 18e jour de la guerre entre Israël le mouvement islamiste palestinien du Hamas. "Nous vous exhortons, président Macron, à faire cesser cette agression", a dit Mahmoud Abbas dans des déclarations à la presse à l'issue de son entretien avec le président français, au siège de l'Autorité palestinienne à Ramallah, en Cisjordanie occupée.
"Je vois, j'entends les souffrances des populations civiles à Gaza, et pour la France, rien ne saurait les justifier", lui a répondu le président français. "Une vie palestinienne vaut une vie française qui vaut une vie israélienne", a-t-il ajouté. L'attaque du Hamas est "aussi une catastrophe pour les Palestiniens", a-t-il affirmé.
"Coalition internationale pour la paix"
Alors qu'Emmanuel Macron avait plus tôt affirmé à Jérusalem le droit d'Israël à se défendre, Mahmoud Abbas a fait porter à Israël "et les pays qui le soutiennent la responsabilité du conflit", sans citer une seule fois le Hamas. Le président palestinien a en outre appelé à la mise en place "d'une coalition internationale pour la paix" et à la tenue d'une "conférence de paix internationale", semblant répondre indirectement à la proposition faite plus tôt mardi par Emmanuel Macron de mettre sur pied une coalition internationale pour "lutter" contre le Hamas.
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Mahmoud Abbas a condamné en des termes très durs les bombardements menés par Israël dans la bande de Gaza "qui tuent des civils innocents d'une manière barbare". Le ministère de la Santé du Hamas affirme que 5.791 personnes ont été tuées depuis le 7 octobre et le début des frappes israéliennes sur la bande de Gaza. Ces bombardements sont une riposte à l'attaque sans précédent menée ce jour-là par le Hamas et qui a fait plus de 1.400 morts, tandis que de 200 personnes sont retenues en otage.
Une lutte "sans merci et sans ambiguïté contre le terrorisme"
Devant Mahmoud Abbas, Emmanuel Macron a de nouveau plaidé pour une relance d'un processus politique entre Israël et les palestiniens. Il l'avait déjà fait plus tôt dans la journée à Jérusalem. Il a estimé que l'avenir des Palestiniens passait par une lutte "sans merci et sans ambiguïté contre le terrorisme", et insisté sur la reconnaissance mutuelle des droits d'Israël et des Palestiniens.
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"Il n'y aura pas de paix durable s'il n'y a pas la reconnaissance du droit légitime du peuple palestinien à disposer d'un territoire et d'un Etat. Il n'y aura pas de paix durable s'il n'y a pas la reconnaissance assumée de la part du peuple palestinien et de ses autorités d'un Etat d'Israël et de l'importance de son existence et de sa sécurité", a-t-il dit.