La Première ministre britannique Theresa May a promis dimanche d'injecter des milliards de livres sterling en plus dans le service public de santé, en crise, notamment grâce aux économies réalisées avec la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
20 milliards de livres sterling en plus chaque année. La chef du gouvernement a annoncé que, d'ici à 2024, le service de santé public, le NHS, recevrait 20 milliards de livres sterling supplémentaires chaque année. "En quittant l'Union européenne et en arrêtant de payer d'importantes sommes chaque année à Bruxelles, nous aurons plus d'argent à consacrer à des priorités, comme le NHS", déclare-t-elle dans une tribune au quotidien The Mail on Sunday. "Mais, pour fournir au NHS le financement dont il a besoin pour l'avenir, les dividendes du Brexit ne sont pas suffisants" et le pays devra "contribuer un peu plus", a ajouté Theresa May, qui doit donner plus de détails sur ses projets lundi, en prononçant un discours sur l'avenir du NHS, qui fête ses 70 ans. Les médias britanniques évoquaient des hausses d'impôts et des emprunts.
De l'argent économisé avec le Brexit. Apporter plus d'argent au NHS grâce à l'argent économisé en sortant de l'Union européenne était l'une des arguments des pro Brexit, dont l'actuel ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson, lors de la campagne du référendum de 2016. Les partisans du "Leave" avaient affiché sur un bus rouge le slogan: "Nous envoyons à l'Union européenne 350 millions de livres sterling chaque semaine. A la place, finançons notre NHS". Les chiffres avancés par Theresa May dépassent leurs attentes. "Ce que j'annonce signifie qu'en 2023/2024, il y aura 600 millions de livres par semaine, en argent liquide, allant au NHS", a-t-elle déclaré dans une interview à la BBC.
"Améliorer les soins en matière de santé mentale". Cet argent est destiné à améliorer les "délais d'attente" pour les soins, mais aussi les "taux de guérison du cancer" et "améliorer les soins en matière de santé mentale", a dit Theresa May à la BBC. Ces annonces interviennent alors qu'une semaine chaotique s'annonce pour Theresa May, confrontée à des députés conservateurs rebelles qui pourraient la défier lors de l'examen du projet de loi sur le Brexit, qui revient mercredi à la Chambre des communes. Dans le Sunday Telegraph, le ministre de la Santé, Jeremy Hunt, qui avait soutenu le maintien dans l'UE, a écrit que le financement supplémentaire du NHS "peut maintenant nous unir tous".