C’est la première fois qu’elle prend la parole depuis sa libération. La Franco-Israélienne Mia Schem, enlevée le 7 octobre dernier lors de l'attaque du Hamas contre Israël, a passé 55 jours en captivité dans la bande de Gaza. Libérée depuis le 30 novembre, elle s’exprime ce vendredi soir à la télévision israélienne pour raconter l'enfer qu'elle a vécu.
"Je m’étouffais avec mes propres larmes"
Dans un extrait diffusé par la 13ème chaîne, Mia Schem parle lentement, comme si chaque mot la ramenait à ses jours de captivité. "C’était important pour moi de décrire la situation réelle sur les gens qui vivent à Gaza. Sur qui ils sont réellement. Parler aussi de ce que j’ai traversé", explique-t-elle.
Son bras, dans le plâtre, reste collé à son corps, inerte. Une balle d’AK47 lui a brisé les os lors de l’attaque du 7 octobre. Elle a été soignée à Gaza dans des conditions sommaires : "Il n’y avait ni anesthésie ni quoi que ce soit. Je m’étouffais avec mes propres larmes. Et là, on m’a regardé et on m’a dit : 'Ça suffit ou on t'envoie dans le tunnel'".
Un événement avec des conséquences à vie
Les tunnels, Mia ne les a pas beaucoup vus. Elle raconte avoir passé une grande partie de sa captivité dans une famille gazaouie. "Tout le monde là-bas est terroriste. Ce sont des familles entières qui supportent le Hamas. Moi, j’ai réalisé que j’étais retenue dans une famille, et je me suis posée des questions. Pourquoi est-ce que je suis dans la maison d’une famille ? Pourquoi est-ce qu’il y a des enfants ici ? Des femmes ?"
Depuis sa libération le 30 novembre, Mia reprend des forces. Son bras a été de nouveau opéré mais deux ans de rééducation l'attendent. Selon les informations d’Europe 1, elle souffrirait d’épilepsie, conséquence du traumatisme psychologique qu’elle traverse. Son interview pour la chaîne israélienne 13 sera diffusée ce vendredi soir à 19 heures, heure française.