Le milliardaire Donald Trump a promis jeudi à l'Amérique "le retour à la sécurité", appelant les électeurs à le propulser vers la Maison-Blanche en rejetant les politiques du passé de sa rivale Hillary Clinton. "Avec humilité et gratitude", l'homme d'affaires populiste de 70 ans a aussi accepté sa nomination pour porter les couleurs républicaines lors de l'élection présidentielle de novembre.
"Le candidat de l'ordre public". Dans un discours à la tonalité anxiogène, le magnat de l'immobilier, novice en politique, s'est présenté comme "le candidat de l'ordre public". "La criminalité et la violence qui affligent aujourd'hui notre pays prendront bientôt fin", a-t-il lancé.. Reprenant un à un les thèmes d'une campagne qui a pris tout le monde par surprise, il a réaffirmé sa volonté de construire "un grand mur à la frontière pour empêcher l'immigration illégale, les gangs, la violence, et le déversement de drogue dans nos communautés". Donald Trump associe régulièrement ces clandestins à la criminalité, citant notamment jeudi des meurtres commis par des sans-papiers aux Etats-Unis.
"Protéger les LGBT". Preuve d'une véritable évolution du "Grand Old Party" sur ce thème, Donald Trump a aussi promis, évoquant le massacre d'Orlando (49 personnes tuées dans un club gay), de "tout faire" pour protéger la communauté LGBT "des violences et de l'oppression d'une idéologie de haine". Et s'est arrêté un instant pour relever les applaudissement qui ont suivi ses propos.
Immigration et Daech. Le candidat milliardaire a enfin dressé un bilan noir et sans nuance de son bilan d'Hillary Clinton, son adversaire démocrate, à la tête de la diplomatie américaine (2009-2013). Un bilan qui se résume selon lui à "la mort, la destruction, le terrorisme et l'affaiblissement". Il a promis de vaincre "les barbares du groupe Etat islamique". Il veut notamment interdire l'immigration en provenance des pays "compromis par le terrorisme". Dans un discours régulièrement interrompu par la foule scandant "USA ! USA ! USA!", il a aussi décoché quelques flèches à Barack Obama, accusé d'avoir, par son "discours irresponsable", divisé par race et couleur et rendu l'Amérique plus dangereuse pour tout le monde".