Le président américain Donald Trump s'est rendu mercredi après-midi sur la base militaire de Dover, dans le Delaware, pour accueillir la dépouille du premier soldat américain tué sous sa présidence, lors d'une opération commando au Yémen. C'est sur cette base aérienne de la côte est qu'arrivent les corps des soldats américains tués en opération. Donald Trump s'est rendu sur place en hélicoptère depuis la Maison-Blanche, accompagné de sa fille Ivanka.
Six autres soldats blessés. La cérémonie sur la base aérienne a eu lieu dans l'intimité, à la demande de la famille. Le soldat tué, William "Ryan" Owens, 36 ans, appartenait aux Navy Seals, les prestigieux commandos américains de marine, spécialistes notamment des opérations éclairs contre les réseaux extrémistes. Il a été tué dimanche lors d'une opération militaire américaine au Yémen contre un site d'Al-Qaïda, durant laquelle six autres soldats américains ont été blessés, selon le dernier bilan du Pentagone.
Quatorze combattants du groupe extrémiste ont été tués dans l'opération à Yakla, dans le centre du Yémen, a affirmé par ailleurs le Pentagone. Une source yéménite a avancé un bilan beaucoup plus lourd de 41 membres d'Al-Qaïda tués, dont des chefs, ainsi que huit femmes et huit enfants. Parmi les enfants tués figure notamment un fille de l'imam américano-yéménite Anwar al-Aulaqi, selon un membre de sa famille. L'opération commando avait pour but de recueillir du renseignement, notamment en saisissant ordinateurs et appareils électroniques, sur l'organisation d'Aqpa (Al-Qaïda dans la péninsule arabique), considérée par les Américains comme la plus dangereuse du réseau extrémiste.
Une "quantité énorme" d'informations recueillies. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, a affirmé mercredi que le raid ne pouvait être qualifié de "succès à 100%" du fait de la mort du sous-officier Owens. Mais il a permis d'acquérir une "quantité énorme" d'informations sur Al-Qaïda, a-t-il souligné. Le raid est le premier de ce type à avoir été autorisé par Donald Trump. Mais le Pentagone a affirmé qu'il était en préparation depuis longtemps, avec l'accord de la Maison-Blanche de Barack Obama. Ce sont des "raisons opérationnelles" qui ont fait que le raid a eu lieu dimanche et non pas il y a deux semaines, quand le président Barack Obama était encore au pouvoir, a expliqué lundi le porte-parole du Pentagone Jeff Davis.