Trump salue Saddam Hussein pour avoir tué des "terroristes"
Le probable candidat républicain à la présidentielle américaine a cependant souligné que l'ex-dictateur était "réellement mauvais".
Donald Trump a salué l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein pour avoir éliminé des "terroristes", s'attirant une vive réplique du camp de sa rivale dans la course à la Maison-Blanche, Hillary Clinton.
"Un mauvais type" mais... Les États-Unis "n'auraient pas dû déstabiliser l'Irak", devenu treize ans après l'intervention américaine "un repaire pour le groupe Etat islamique" (EI), a déclaré le candidat républicain, qui a déjà tenu par le passé des commentaires favorables à des dictateurs moyen-orientaux. Saddam Hussein "était un mauvais type, réellement mauvais. Mais savez-vous ce qu'il a fait de bien ? Il a tué des terroristes. Et il l'a bien fait", a déclaré Donald Trump devant des partisans mardi soir à Raleigh, en Caroline du Nord. "On ne leur lisait pas leurs droits. On ne parlait pas. C'étaient des terroristes. On en finissait" avec eux, a-t-il ajouté.
"Harvard du terrorisme". Le candidat, qui avait à l'époque montré un soutien mitigé à l'intervention américaine, puis s'y était opposé, a déploré que l'Irak soit devenu un "Harvard du terrorisme", en référence à la prestigieuse université américaine.
"Un commandant en chef dangereux". L'équipe de campagne d'Hillary Clinton a rapidement dénoncé ces déclarations, estimant qu'elles constituaient un soutien au dictateur, renversé en 2003 puis pendu en 2006 au terme d'un procès pour des crimes contre sa population. "Ce soir Trump a une nouvelle fois loué Saddam Hussein comme un grand tueur de terroristes, relevant pour l'approuver qu'il ne se donnait même pas la peine de signifier ses droits à quiconque. En réalité, le régime de Saddam Hussein était un soutien du terrorisme", a écrit dans un communiqué un conseiller de la candidate démocrate, Jake Sullivan. "Les compliments inconvenants de M. Trump pour les dictateurs et les leçons tordues qu'il semble tirer de l'histoire montrent quel commandant en chef dangereux il ferait, et combien il est inapte à la fonction à laquelle il prétend", a-t-il ajouté.