Trump «très proche» d'un accord sur TikTok sur le gong : pourquoi est-ce une bonne nouvelle pour les utilisateurs ?
À quelques heures d'une potentielle interdiction de TikTok aux États-Unis (le 5 avril), faute de repreneurs, Donald Trump a annoncé être "très proche" d'un accord avec de multiples investisseurs. Le président américain a même laissé entendre qu'il pourrait repousser pour la deuxième fois l'échéance initialement prévue.
Alors que la maison mère de TikTok, ByteDance, a jusqu'au 5 avril pour céder sa filiale, sous peine d'interdiction aux Etats-Unis, Donald Trump a dit jeudi être "très proche" d'un accord avec un "très bon groupe" d'investisseurs.
L'échéance avait initialement été fixée au 20 janvier, mais le président américain, qui a repris le dossier à son compte, l'a repoussé de 75 jours dès sa prise de fonctions. Il a déjà laissé entendre qu'il était prêt, si besoin, à repousser encore l'échéance, quelques heures après avoir déclaré la guerre commerciale au monde entier. Les discussions concernant TikTok pourraient ainsi s'inscrire dans le cadre d'une négociation économique plus large avec la Chine.
Pour rappel, l'enjeu de la loi votée par le Congrès l'an dernier, qui impliquerait un changement de propriétaire pour TikTok, vise à éviter tout risque d'exploitation par les autorités chinoises, de données personnelles des 170 millions d'utilisateurs américains du réseau social, et à protéger l'opinion publique d'éventuelles tentatives de manipulation.
Quels prétendants ?
Lors d'un échange avec les journalistes à bord de l'avion l'emmenant en Floride, le président américain a évoqué des investisseurs "multiples". Selon le New York Times, le géant Amazon a soumis une offre de rachat de dernière minute portant sur l'intégralité de TikTok, qui ne serait toutefois pas considérée comme très sérieuse.
A ce jour, ByteDance n'a toujours pas accepté officiellement le principe d'une cession, pas plus que le gouvernement chinois mais, selon plusieurs médias américains, des discussions sont en cours. Dans le cadre de cette opération, les actionnaires de ByteDance, contrôlé à 60% par des investisseurs étrangers, se verraient confier des actions de cette nouvelle entité à concurrence de leur participation actuelle dans le géant chinois.
Quelques nouveaux venus pourraient acquérir une participation minoritaire à cette occasion, le nom du spécialiste de l'informatique à distance (cloud) Oracle, qui héberge les serveurs de TikTok aux Etats-Unis, circulant avec insistance. Plusieurs autres prétendants sont également sur les rangs, dont la start-up d'intelligence artificielle Perplexity AI ou encore le Project Liberty, porté par le propriétaire de l'Olympique de Marseille Frank McCourt.
