Turquie : deux morts dans la chute d'une roquette tirée depuis la Syrie

Les funérailles ont donné lieu à un rassemblement important .
Les funérailles ont donné lieu à un rassemblement important . © OZAN KOSE / AFP
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avec AFP
Le Premier ministre Binali Yildirim a évalué à plus de 80 le nombre de roquettes tirées sur les villes frontalières turques depuis deux semaines.

Deux personnes ont été tuées et seize autres blessées vendredi dans la chute de roquettes en provenance du nord de la Syrie sur la ville frontalière turque de Reyhanli, a annoncé le gouvernorat de la province. Selon les autorités locales, les deux victimes ont été tuées par des roquettes tirées par les Unités de protection du peuple (YPG), une organisation classée "terroriste" par Ankara, qui a lancé une opération militaire contre elle dans le nord de la Syrie.

La Turquie a lancé le 20 janvier une opération contre l'enclave syrienne d'Afrine, contrôlée par les YPG, une milice alliée des Etats-Unis dans la lutte contre le groupe Etat islamique. Le Premier ministre Binali Yildirim a déclaré lors d'un discours télévisé vendredi que 82 roquettes ont été tirées sur les villes frontalières turques depuis le début de l'offensive. En comptant les victimes de vendredi, sept personnes ont perdu la vie dans ces attaques en Turquie.

 

Critiques contre l'opération turque en Syrie : 13 nouvelles arrestations

Les autorités turques ont interpellé vendredi treize personnes accusées d'avoir soutenu sur les réseaux sociaux un texte opposé à l'opération militaire menée en Syrie. Selon plusieurs médias turcs, les personnes arrêtées sont accusées d'avoir apporté leur soutien sur les réseaux sociaux à un texte publié la semaine dernière par l'Union des médecins de Turquie (TTB) qualifiant la guerre de "problème de santé publique" et se terminant sur l'injonction "Non à la guerre, la paix maintenant et partout". La TTB, qui compte plus de 83.000 membres, est l'une des principales associations de médecins en Turquie.