Les combats continuent dans le Donbass, mais ailleurs en Ukraine, certains Ukrainiens retrouvent la maison qu'ils avaient quittée. C'est le cas à Irpin, ville martyre près de Kiev, où l'envoyé spécial d'Europe 1 Nicolas Tonev s'est rendu. Des habitants découvrent une porte sur une ruine, témoin d'une maison aux murs et au toit éventrés. "Vous vivez ici ?", demande notre reporter. "On vit de l'autre côté", répond Vassili Tkachenko, 73 ans, technicien à la retraite du constructeur aéronautique Antonov.
Dès le 10 mai dernier, il est revenu habiter sa maison à moitié éventrée par les bombardements dans l’un des quartiers les plus détruits d’Irpine et y est resté depuis. "Là-bas, on a remis de l'ordre, et ici c'est trop compliqué. Ça a tapé dur le premier jour de la guerre avec les missiles", raconte-t-il au micro d'Europe 1.
"On est en vie et on s'est réjoui"
Toutefois, dormir dans la pièce qui reste habitable, c'est aussi retrouver l'ennemi russe. "Il n'y a pas de porte, ils ont tiré dessus", souffle cet Ukrainien. "Qui a tiré ?", s'interroge Nicolas Tonev. "Les orques. Les orques russes se sont installés ici et nous, en principe, on arrive à le faire aussi. On est en vie et on s'est réjoui", développe l'habitant, avec le sourire malgré la précarité.
"Ce sont les églises, qu'elles soient catholiques, baptistes ou autre, qui nous fournissent de la nourriture environ deux ou trois fois par semaine." Comme le présage d'un futur meilleur, les roses du jardin sont en fleurs resplendissantes.