La France va intensifier ses livraisons d'armes à l'Ukraine "dans les jours et semaines qui viennent", a promis mardi le président Emmanuel Macron à son homologue Volodymyr Zelensky, confirmant les engagements annoncés fin avril. Le chef de l'Etat a "confirmé que les livraisons d'armes par la France se poursuivront et gagneront en intensité dans les jours et semaines qui viennent, de même que l'acheminement d'équipement humanitaire", a indiqué l'Elysée. La France a livré plus de 800 tonnes d'aide humanitaire à l'Ukraine depuis le début de l'offensive russe le 24 février, dont 13 véhicules de secours additionnels ce weekend.
Les garanties de sécurité apportées par la France évoquées
Les deux dirigeants ont également "évoqué les garanties de sécurité que la France pourrait apporter à l'Ukraine dans le cadre d'un accord international, afin d'assurer le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du pays". Le président avait reproché le 12 mai à Emmanuel Macron de vouloir ménager une "porte de sortie" à Vladimir Poutine dans le conflit et estimé qu'il n'avait "pas besoin de faire de concessions politiques" à la Russie. Le chef de l'Etat "n'a jamais rien discuté avec Vladimir Poutine sans l'accord du président Zelensky", avait alors répliqué la présidence française.
Emmanuel Macron avait assuré fin avril à son homologue qui le remerciait pour des "envois de matériel militaire d'envergure qui contribuent à la résistance ukrainienne" que cet appui continuerait "de se renforcer, de même que l'assistance humanitaire apportée par la France".
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Comment les deux dirigeants veulent protéger les exportations de céréales
Les deux présidents se sont aussi entretenus mardi sur "des voies possibles pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes, dont dépend une grande partie du monde pour son alimentation". L'Ukraine, l'un des premiers producteurs mondiaux de céréales, fait face à un blocus naval total de la part de la Russie, notamment du port d'Odessa, l'un des principaux points de sortie pour ses exportations. La Roumanie voisine constitue l'une des voies de substitution possibles, avec le transfert des céréales ukrainiennes par trains, camions ou barges et leur chargement au port de Constanta.
Alors que la France assure la présidence tournante de l'UE, Emmanuel Macron a par ailleurs confirmé à son homologue que "la demande d'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne serait étudiée lors du Conseil européen de juin", après avis de la Commission européenne. Le président Zelensky se montre très réservé sur la proposition de son homologue français de créer une "Communauté politique européenne" afin d'y faire entrer l'Ukraine en attendant une adhésion pleine et entière à l'UE qui va prendre des "décennies" selon Paris.