Une grande solidarité dans les mots, mais peu de mesures immédiates. Après deux jours en sommet de crise à Versailles, les Vingt-Sept ont pris un peu plus la défense de l'Ukraine, qui fait face depuis désormais 16 jours à l'invasion russe. Dans une déclaration commune, ils estiment même que "l'Ukraine fait partie de notre famille européenne".
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Une seule mesure concrète sur le court terme
Et si Emmanuel Macron a prévenu que les Européens étaient prêts à prendre des "sanctions massives" contre la Russie si la guerre en Ukraine se poursuivait, affirmant que l'Union européenne soutiendrait l'Ukraine "jusqu'au bout", les mesures concrètes à l'issue de ce sommet sont peu nombreuses. Il n'y en a même qu'une à court terme : le doublement de l'enveloppe utilisée pour livrer du matériel militaire à l'Ukraine, qui va donc atteindre un milliard d'euros.
Pour le reste, c'est un calendrier, qui a été décidé pendant ces deux jours. Une feuille de route qui doit poser les bases d'une plus grande souveraineté européenne, notamment sur les questions d'énergie. "D'ici à la mi-mai nous allons affiner notre réflexion pour proposer des alternatives au gaz et au pétrole d'ici à 2027", a ainsi déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. "D'ici à la mi-mai, la Commission présentera des options afin d'optimiser la conception du marché de l'électricité, afin qu'il soutienne mieux la transition verte."
Vers un quatrième paquet de sanctions contre Moscou
Et Ursula von der Leyen d'annoncer par ailleurs un quatrième paquet de sanctions contre la Russie, mais sans en détailler les contours. Une sortie qui n'a pas empêché Emmanuel Macron de promettre de serrer la vis si rien ne bouge. "En fonction de l'évolution des événements sur le terrain, nous n'excluons rien. […] Si les choses continuaient sur le plan militaire, nous prendrons des sanctions nouvelles", a-t-il ainsi déclaré. Mais avant d'en arriver là, le président français espère toujours un retour à la paix.