Plusieurs ONG s’attellent déjà à recueillir les preuves de ces crimes de guerre commis en Ukraine. Parmi elles, Amnesty international, dont le Bureau de recherche des preuves s’active. Europe 1 a rendu visite à une enquêtrice, qui officie depuis Paris.
"Ce bombardement doit constituer un crime de guerre"
Faire parler les bombes… et les images. Ray dissèque les vidéos qui circulent sur internet, les localise, les date, les croise. "Vous pouvez voir ici un immeuble avec une forme incurvée assez caractéristique… Et ça correspond à cette forme que vous voyez sur les images satellites", explique-t-elle à Europe 1. Mais il faut plus de détails. "Dans cette autre vidéo on voit trois victimes. Elles sont en tenues civiles. Et si je dézoome : vous pouvez voir un hôpital, une école ! Tout à moins de 500 mètres de l’endroit bombardé. Il n’y a pas de cible militaire autour. Ce bombardement pourrait donc constituer un crime de guerre", poursuit-elle.
Illustrer au mieux ce qu'il se passe
Son travail complète celui des enquêteurs en Ukraine qui enregistrent des témoignages, ceux des analystes qui déterminent le type d’armes utilisées. Le but de nos recherches est d’illustrer au mieux ce qu’il se passe dans une zone donnée. Participer au fait que les commanditaires de ces actes doivent rendre des comptes, ça nous fait tenir.
Car tout est compilé pour être un jour peut-être mis à disposition des autorités et enrichir des enquêtes judiciaires.