Lors de son discours pour la libération de Bormes-les-Mimosas, dans le Var, Emmanuel Macron a de nouveau dénoncé l'attaque brutale de la Russie en Ukraine. Il demande aux Français "d'accepter de payer le prix de la liberté". Le chef de l'État s'est également entretenu par téléphone avec son homologue russe Vladimir Poutine ce vendredi. Ils se sont tous deux prononcés pour l'envoi dans les plus brefs délais d'une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à la centrale nucléaire de Zaporijia.
Un nouvel échange téléphonique entre les deux dirigeants dans les prochains jours
Les deux présidents sont tombés d'accord pour envoyer une mission d'experts de l'AIEA sur place, et ce à "des conditions acceptées par l'Ukraine et les Nations unies", précise l'Élysée. Le principe de cette mission avait en fait déjà été accepté par Vladimir Poutine. Mais jusqu'à présent, il exigeait que les experts internationaux se rendent à Zaporijia en passant par les zones contrôlées par les Russes. Conditions inacceptables pour Kiev, qu'il a interprété comme une atteinte à sa souveraineté nationale.
Lors de leur entretien, Vladimir Poutine s'est finalement engagé auprès d'Emmanuel Macron à ce que la mission de l'AIEA puisse arriver sur le site en passant par l'Ukraine. Un premier obstacle est donc levé, mais il reste de nombreux points à régler avant que les experts puissent effectivement commencer leur travail. Il faudra d'abord que la sécurité de la centrale soit garantie. Autrement dit, qu'un cessez-le-feu sur la zone soit négocié. Il faudra aussi fixer les modalités techniques des opérations. C'est pourquoi Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ont prévu de se reparler dans les prochains jours.