Vers une avancée significative. Les signaux en provenance des négociations russo-ukrainiennes de mardi en Turquie sont "positifs", mais l'Ukraine n'a pas pour autant "l'intention de relâcher" ses efforts militaires, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Nous pouvons dire que les signaux que nous entendons dans les négociations sont positifs, mais ils ne font pas oublier les explosions ou les obus russes", a-t-il dit dans un message-vidéo posté sur Telegram. "La situation n'est pas devenue plus facile, l'ampleur des défis n'a pas diminué, l'armée russe a toujours un potentiel important pour poursuivre les attaques contre notre État", a-t-il ajouté, quelques heures après une nouvelle session de pourparlers russo-ukrainiens à Istanbul.
La question des sanctions ne sera évoquée qu'une fois la guerre terminée
Dans ce contexte, "il ne faut pas s'attendre à ce que les négociations (entre Kiev et Moscou) entraînent la levée des sanctions contre la Fédération de Russie. Cette question-là ne peut être envisagée qu'une fois la guerre terminée et que nous aurons récupéré ce qui est à nous", a encore dit le président ukrainien.
Plus tôt dans la journée, l'Ukraine a précisé qu'elle acceptera d'être neutre si elle obtient un "accord international" pour garantir sa sécurité. Cet accord nécessitera d'être signé par plusieurs pays agissant en tant que garants, a indiqué mardi le négociateur en chef ukrainien après plusieurs heures de pourparlers russo-ukrainiens à Istanbul.
Après trois heures de discussions à Istanbul, le chef de la délégation russe et représentant du Kremlin, Vladimir Medinski, a quant à lui fait état de "discussions substantielles" et assuré que les propositions "claires" de Kiev en vue d'un accord seraient "étudiées très prochainement et soumises au président" Vladimir Poutine. Des annonces toutefois accueillies avec circonspection par les dirigeants occidentaux qui eux aussi disent vouloir juger Moscou sur ses actes plutôt que sur ces paroles.