La France va offrir des moyens financiers et humains pour soutenir les enquêtes sur les massacres imputés aux forces russes en Ukraine, a annoncé l'Élysée mardi soir après un entretien entre le président Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Évoquant "le choc et de l'émotion provoqués en France par les images des crimes commis à Boutcha et dans d'autres localités", Emmanuel Macron a souligné "la disponibilité de la France à soutenir la justice internationale et contribuer au travail d'enquête et de documentation des violences perpétrées contre des civils, pour faire en sorte que la Russie rende des comptes".
Deux magistrats et dix gendarmes français à disposition
Paris offre "une contribution financière exceptionnelle de 490.000 euros aux travaux de la Cour Pénale Internationale, et a anticipé le versement de sa contribution annuelle qui s'élève à 13 millions euros. Elle a également proposé de mettre à disposition de la CPI deux magistrats et dix gendarmes", indique l'Elysée dans un communiqué. La France propose également d'envoyer en Ukraine "une équipe technique pour examiner les preuves des crimes commis".
La France et l'Allemagne lundi, puis l'Italie, l'Espagne et la Slovénie mardi, ont annoncé l'expulsion massive de diplomates russes de leurs pays après la découverte ce week-end de massacres imputés aux soldats Russes au nord-ouest de Kiev, alors que les Occidentaux veulent annoncer "cette semaine" de nouvelles sanctions économiques contre la Russie. Ces expulsions interviennent alors que les Occidentaux affichent leur indignation après la découverte, dans les rues ou des fosses communes, de dizaines de corps portant des vêtements civils à Boutcha, au nord-ouest de Kiev suite au retrait des Russes qui desserrent l'étau sur la capitale.