Elle avait occupé une place prépondérante dans la politique extérieure américaine au début du siècle. Mais la guerre en Irak s'est achevée depuis maintenant près de 12 ans, en décembre 2011 précisément, époque où Joe Biden occupait la vice-présidence des États-Unis alors dirigés par Barack Obama. Voilà peut-être de quoi expliquer cette nouvelle bourde du président américain, invité à s'exprimer sur le conflit russo-ukrainien.
Interrogé sur les difficultés rencontrées par Vladimir Poutine, à la fois sur le front mais aussi dans son propre pays avec la rébellion finalement avortée du groupe Wagner, Joe Biden a assuré que le maître du Kremlin était en train de "perdre la guerre en Irak". Un terrain sur lequel Moscou n'a, semble-t-il, pas l'intention de s'engager dans l'immédiat. Le président américain a également ajouté que le président russe était désormais un "paria dans le monde, pas seulement pour l'Otan ou l'Union européenne".
"L'honneur" de l'holocauste
Toutefois, c'est bien la première partie de sa réponse qui a largement retenu l'attention. Ces propos, relayés et filmés par de nombreux médias américains, parmi lesquels CNN, risquent de raviver le débat autour des capacités mentales de Joe Biden. Le 46e président des États-Unis est régulièrement la cible d'attaques à propos de son âge avancé (80 ans) qui le rendrait inapte à exercer une telle fonction. Donald Trump, l'un de ses plus farouches opposants, l'affuble notamment du surnom de "Sleepy Joe" que l'on pourrait traduire par "Joe l'endormi".
Quoi qu'il en soit, Joe Biden n'en est pas à sa première gaffe. En septembre dernier lors d'un discours, il avait demandé "où [était] Jackie" s'adressant visiblement à l'ancienne membre des représentants Jackie Walorski... décédée quelques semaines plus tôt dans un accident de la route. L'une de ses plus "célèbres" bourdes remonte à juillet dernier où, lors d'un déplacement en Israël, il indiquait qu'il fallait empêcher que tombent dans l'oubli "la vérité et l'honneur de l'holocauste", alors qu'il voulait certainement évoquer "l'horreur".
Candidat à sa réélection
Enfin, on peut mentionner cette prise de parole, toujours en juillet 2022, au cours de laquelle il avait prononcé à voix haute les indications "fin de citation" et "répéter la phrase" inscrites sur le prompteur qui n'avaient, bien sûr, pas vocation à être lue. Joe Biden a tout de même annoncé, le 25 avril dernier, qu'il se portait candidat à sa réélection en 2024. S'il venait à gagner de nouveau la confiance des Américains, l'ancien vice-président aura 85 ans au terme de son second mandat.