Un tribunal de Moscou a infligé mardi une amende à Marina Ovsiannikova, employée d'une chaîne de télévision russe qui a fait irruption pendant un journal télévisé pro-Kremlin pour dénoncer l'offensive en Ukraine, sans toutefois l'emprisonner.
Reconnue coupable d'avoir commis une "infraction administrative", Marina Ovsiannikova devra payer une amende de 30.000 roubles (environ 250 euros au taux actuel), selon une journaliste de l'AFP présente à l'audience. Remise en liberté, elle risque toutefois encore des poursuites au pénal passibles de lourdes peines de prison.
La France offre sa "protection" à Marina Ovsiannikova
Cette quadragénaire, née à Odessa en Ukraine, avait fait irruption lundi soir en plein direct sur le plateau de l'un des journaux télévisés les plus regardés de Russie, sur la chaîne fédérale pro-Kremlin Pervy Kanal dont elle est employée. Elle a surgi derrière la présentatrice avec une pancarte sur laquelle on pouvait lire "Non à la guerre. Ne croyez pas la propagande. On vous ment, ici". Il s'agit d'une scène rarissime dans un pays où l'information est strictement contrôlée, et ce d'autant plus depuis le début du conflit.
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Plus tôt ce mardi, Emmanuel Macron annonçait que la France était prête à offrir sa "protection" à l'employée de la télévision russe. "Nous allons lancer des démarches visant à offrir une protection, soit à l'ambassade, soit asilaire, à votre confrère", a-t-il dit devant des journalistes, ajoutant qu'il aurait "l'occasion lors de (son) prochain entretien avec le président Poutine de proposer cette solution de manière directe".