Les États-Unis ont sommé la Russie de cesser toute activité militaire proche des sites nucléaires ukrainiens. En fin de semaine dernière, plusieurs frappes ont visé des secteurs proches du site de la centrale de Zaporija et de ses réacteurs. Depuis, Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité des bombardements dans une zone sous contrôle russe. Le flou règne sur la responsabilité des deux belligérants puisqu'aucune source indépendante ne peut dans l'état confirmer qui des deux attaque la zone.
La Russie et l'Ukraine s'alarment de la situation
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé lundi que le bombardement de Zaporijia est "potentiellement extrêmement dangereux". Il ajoute : "Il pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour une vaste zone, y compris pour le territoire européen".
De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'hésite plus à faire la comparaison avec la catastrophe de Tchernobyl d'il y a 36 ans. "Il n'y a pas une seule nation au monde qui puisse se sentir en sécurité lorsqu'un état terroriste bombarde une centrale nucléaire. Si quelque chose d'irréparable se produit, personne n'arrêtera le vent qui répondra à la contamination radioactive", alerte-t-il.
Des appels pour créer une zone démilitarisée autour du site
Une crainte partagée par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui juge les informations en provenance de Zaporijia de plus en plus alarmantes, alors que l'un des réacteurs a dû être arrêté après une attaque. Selon la spécialiste du nucléaire Teva Mayer : "Si l'apport en électricité est interrompu par un bombardement, le refroidissement essentiel des réacteurs et le stockage des combustibles usés ne pourront plus être assurés, ce qui pourrait provoquer un accident".
Le patron de l'agence nucléaire ukrainienne, Petro Kotine, appelle à créer une zone démilitarisée sur le site de Zaporijia, actuellement occupé par environ 500 soldats et 50 véhicules lourds.