Ukraine : ce qu'il faut retenir au 164e jour de l'invasion russe

Des frappes ont frappé la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine. (Illustration)
Des frappes ont frappé la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine. (Illustration) © ANATOLII STEPANOV / AFP
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avec AFP , modifié à
Au 164e jour de la guerre en Ukraine, l'Union européenne condamne "la violation irresponsable" des règles de sécurité nucléaire par la Russie avec les activités militaires menées autour de la centrale ukrainienne de Zaporijjia. L'un des réacteurs a été arrêté après des frappes dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement.
L'ESSENTIEL

L'Union européenne condamne "la violation irresponsable" des règles de sécurité nucléaire par la Russie avec les activités militaires menées autour de la centrale ukrainienne de Zaporijjia, a déclaré samedi le chef de la diplomatie européenne Josep Borell. "L'UE condamne les activités militaires de la Russie autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Il s'agit d'une violation grave et irresponsable des règles de sécurité nucléaire et d'un nouvel exemple du mépris de la Russie pour les normes internationales", a-t-il accusé dans un message sur son compte Twitter.

Les informations à retenir :

  • L'UE dénonce la "violation irresponsable" de la sécurité nucléaire par Moscou
  • Le réacteur de la centrale nucléaire de Zaporijjia arrêté après des frappes

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé vendredi l'armée russe d'avoir frappé "à deux reprises la centrale nucléaire de Zaporijjia", dans le sud, bien que Moscou contrôle ce territoire depuis le début de l'invasion. "Tout bombardement de ce site est un crime éhonté, un acte de terreur. La Russie doit porter la responsabilité du fait même de créer une menace pour une centrale nucléaire", a-t-il affirmé.

Une ligne de haute tension a été endommagée dans cette attaque en déclenchant l'arrêt d'un des réacteurs de la centrale. Au moment de la prise de la centrale en mars, les militaires russes avaient ouvert le feu sur des bâtiments du site, faisant courir le risque d'un accident nucléaire majeur.

Arrêt d'un réacteur d'une centrale nucléaire visée par des frappes

L'un des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, sous le contrôle des forces russes, a été arrêté, a annoncé samedi la compagnie ukrainienne de l'énergie atomique, après des frappes dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement. "A la suite de l'attaque de la centrale nucléaire de Zaporijjia, le système de protection d'urgence s'est déclenché sur l'un des trois réacteurs en état de marche, qui s'est éteint", a annoncé Energoatom dans un message sur Telegram.

 

Selon cette source, les bombardements ont "gravement endommagé" une station renfermant de l'azote et de l'oxygène et un "bâtiment auxiliaire". "Il existe toujours des risques de fuite d'hydrogène et de substances radioactives, et le risque d'incendie est également élevé", a-t-elle dit. "Le bombardement (...) a causé un risque sérieux pour le fonctionnement en toute sécurité de la centrale", a poursuivi Energoatom, indiquant toutefois qu'elle continue de produire de l'électricité et que le personnel ukrainien continue d'y travailler.

Les autorités ukrainiennes ont accusé vendredi les forces russes d'avoir effectué trois frappes près d'un réacteur de la centrale de Zaporijjia, dans le sud, bien que Moscou contrôle ce territoire depuis le début de l'invasion. L'armée russe a de son côté affirmé que les forces ukrainiennes sont à l'origine de ces frappes, qui ont provoqué un incendie qui a été éteint. Le 21 juillet, la Russie avait déjà accusé les forces ukrainiennes d'avoir frappé au drone sur le territoire de cette centrale nucléaire, la plus grande d'Europe. Kiev assure en outre que Moscou stocke des armes lourdes et des munitions sur le territoire de la centrale, occupée depuis mars par les forces russes.