Ukraine: plus de 14.000 personnes déplacées dans la région de Kharkiv en quelques jours

Ukraine
L'assaut terrestre déclenché par l'armée russe dans cette zone frontalière, après une intensification des attaques aériennes, lui a permis d'enregistrer ses gains territoriaux les plus importants depuis fin 2022 © ANATOLII STEPANOV / AFP
  • Copié
avec AFP
Après l'assaut du 10 mai par la Russie dans la région ukrainienne de Kharkiv, 14.000 personnes ont été déplacées. Depuis 2022, la Russie a gagné du territoire en multipliant les attaques terrestres et aériennes. L'ONU est préoccupée car les besoins humanitaires deviennent de plus important et les civils ne peuvent pas être déplacés indéfiniment.  

Plus de 14.000 personnes ont été déplacées par les combats dans la région ukrainienne de Kharkiv, où Moscou a lancé un nouvel assaut d'ampleur le 10 mai, a indiqué l'Organisation mondiale de la santé mardi. "Comme vous le savez, au cours des deux dernières semaines, les combats dans la région de Kharkiv" dans le nord-est de l'Ukraine, "se sont fortement intensifiés", a déclaré le représentant de l'OMS en Ukraine, le Dr Jarno Habicht, lors d'un point de presse à Genève, par liaison vidéo de Kiev.

"Plus de 14.000 personnes ont été déplacées en quelques jours, et près de 189.000 autres vivent toujours à moins de 25 kilomètres de la frontière avec la Fédération de Russie, confrontées à des risques importants en raison des combats en cours", a-t-il dit. Il a précisé qu'il s'agissait des chiffres dont l'OMS disposait après avoir parlé avec les autorités locales, et a indiqué que certaines de ses personnes sont allées à Kharkiv, la deuxième plus grande ville d'Ukraine, tandis que d'autres sont allées ailleurs.

 

Gagner du territoire

L'assaut terrestre déclenché par l'armée russe dans cette zone frontalière, après une intensification des attaques aériennes, lui a permis d'enregistrer ses gains territoriaux les plus importants depuis fin 2022. La progression russe a désormais été stoppée, affirme Kiev, ce que Moscou réfute. Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a indiqué mardi être "extrêmement préoccupé" par "l'augmentation des besoins humanitaires et des déplacements forcés" à la suite de l'offensive russe.

L'agence onusienne craint en particulier que "les conditions à Kharkiv, qui accueille déjà quelque 200.000 personnes déplacées internes, ne deviennent encore plus difficiles si l'offensive terrestre et les attaques aériennes incessantes se poursuivent", a déclaré une porte-parole à Genève, Shabia Mantoo, au cours du point de presse. "Cela pourrait forcer de nombreuses personnes à quitter Kharkiv pour des raisons de sécurité et de survie, et à chercher protection ailleurs", a-t-elle ajouté.