Les Etats-Unis ont annoncé vendredi une nouvelle aide militaire en soutien à l'Ukraine face à la Russie dont des armes à sous-munitions, franchissant un nouveau seuil dans le type d'armements fournis à Kiev. "C'est une décision difficile. On l'a différée" un certain temps, a déclaré à la presse le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, tout en ajoutant que c'était "la bonne chose à faire". Il a affirmé que le président Joe Biden avait pris la décision en consultation avec les alliés et après une "recommandation unanime" de son administration.
Si cette décision n'a pas été facile à prendre cela s'explique par l'interdiction de ces armes par la convention d'Oslo en 2008. Celles-ci sont considérées comme super dangereuses. Pourquoi ?
"Comme des mines"
"C'est une sorte de bombe classique, mais qui est constituée d'un certain nombre de petites bombes qui, à l'explosion, se dispersent sur une certaine surface et explosent instantanément. Puis, certaines n'explosent pas, restent là comme des agents dormants et peuvent exploser un peu comme des mines quand on marche dessus", souligne le général Jean-Paul Palomeros au micro d'Europe 1. Selon lui, les pays occidentaux et les États-Unis ont beaucoup de mal à suivre le rythme de consommation des munitions ukrainiennes.
Le président américain avoue les limites de production des États-Unis. Mais, au bout du compte, il ne peut pas accepter que les Ukrainiens manquent de munitions. Et il se trouve que les Américains ont un grand stock de ce type de munitions. Sans avoir interdit ces munitions donc, ils essayent d'éviter leur usage. "Il reste du stock et c'est pour ça qu'il est le bienvenu pour alimenter les Ukrainiens qui, on le sait, manquent cruellement de munitions", souligne le général.