C'est le premier procès du genre depuis le début de la guerre en Ukraine. Pour la première fois, un soldat russe accusé d'avoir tué un civil au cours de l'invasion par Moscou sera jugé ce vendredi 18 mai. Le premier jour d'audience a eu lieu mercredi.
Un procès symbolique en Ukraine
Crâne rasé et vêtu d'un sweat-shirt kaki et bleu à capuche, l'accusé est enfermé dans un box vitré, entouré de deux policiers armés. Il répond aux questions du juge, assis en face de lui, la voix basse et le regard fuyant : "Est-ce que vous comprenez ce dont vous êtes accusé ? Oui. Plaidez-vous coupable ? Oui, complètement. Vous ne refusez pas de témoigner ? Non".
L'audience a duré trente minutes avant suspension. Elle reprend ce jeudi avec l'audition de témoins. Ce procès, le premier en la matière depuis le début de la guerre, est très symbolique en Ukraine. Vadim Chichimarine risque donc la prison à vie s'il est condamné pour crime de guerre et meurtre avec préméditation. Des termes que conteste son avocat : "Sa reconnaissance ne témoigne que de son sentiment intérieur. Il ne nie pas les faits, il ne nie pas le meurtre. Mais j'ai certains doutes concernant la qualification de ses crimes. L'accusé ne connaissait pas tous les détails du code pénal ukrainien".
Déploiement d'experts de la Cour pénale internationale
Et en effet, la notion même de crime de guerre répond à des standards internationaux très précis, examinés et vérifiés de façon indépendante. La Cour pénale internationale a d'ailleurs annoncé le déploiement dans les prochains jours de 42 enquêteurs et experts dans le pays.