Zelensky Scholz 1:26
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Nicolas Tonev avec AFP // Crédit photo : Tobias SCHWARZ / AFP , modifié à
En déplacement en Allemagne pour rencontrer le chancelier Olaf Scholz, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé vouloir la fin de la guerre avec la Russie "en 2025" : "L'Ukraine veut une fin juste et rapide de cette guerre, je voudrais voir cela pas plus tard que l'année prochaine", a-t-il dit. 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit vendredi souhaiter voir la fin de la guerre avec la Russie en 2025, et a donc appelé depuis Berlin l'Allemagne à ne pas réduire son aide à Kiev comme elle l'a prévu. "L'Ukraine veut une fin juste et rapide de cette guerre. Je voudrais voir cela pas plus tard que l'année prochaine, 2025", a-t-il dit au côté du chancelier allemand Olaf Scholz, soulignant qu'il est "très important pour nous que l'assistance ne baisse pas l'année prochaine".

Cette déclaration est intervenue à l'issue d'une tournée européenne visant à obtenir davantage d'armes et de soutien pour contrer l'avancée des troupes russes, notamment sur le front est de l'Ukraine. 

Un soutien allemand incertain

Le chancelier, dont le gouvernement a prévu, au grand dam de Kiev, de réduire de moitié en 2025, à 4 milliards d'euros, la somme allouée aux aides militaires bilatérales destinées à l'Ukraine, s'est voulu rassurant. "Notre soutien pour l'Ukraine ne faiblira pas", a-t-il dit. L'engagement allemand et européen en faveur de l'Ukraine est aussi un message "clair à Poutine: jouer la montre ne fonctionnera pas". La recherche "d'une paix juste et durable pour l'Ukraine reste la ligne directrice de notre action commune", a encore souligné le chancelier, prévenant toutefois que les alliés n'accepteraient "pas une paix dictée par la Russie".

Un plan de victoire pour contraindre la Russie

Lors de sa tournée, Volodymyr Zelensky a présenté son "plan de victoire" destiné à forcer la Russie à mettre fin à la guerre. Ce plan, qui doit être dévoilé lors d'un deuxième sommet pour la paix prévu en novembre, vise à créer les conditions nécessaires pour une "fin juste" du conflit. Le Président ukrainien a insisté sur l'importance de maintenir une position de force pour négocier et a renouvelé son appel pour que l'Ukraine soit autorisée à utiliser des missiles à longue portée pour frapper des cibles sur le territoire russe.

En Allemagne, il a réitéré ses demandes pour l'envoi d'armes supplémentaires, en particulier des missiles à longue portée tels que les Taurus, capables de frapper en profondeur sur le territoire russe. Jusqu'à présent, Olaf Scholz a refusé ces livraisons, craignant une escalade avec la Russie. Cependant, le président ukrainien continue de faire pression sur ses alliés pour obtenir ces armes cruciales afin de changer le cours du conflit.

Reconstruction et aide à l'Ukraine

Outre la dimension militaire, la reconstruction de l'Ukraine est au cœur des discussions. Le dirigeant ukrainien a obtenu une aide immédiate de 170 millions d'euros de l'Allemagne pour réparer les infrastructures endommagées, notamment après les frappes récentes sur Odessa. L'Italie a également annoncé qu'elle accueillerait la prochaine conférence sur la reconstruction de l'Ukraine en juillet 2025, affirmant son soutien à Kiev.

Cette tournée survient à un moment critique, alors que l'élection présidentielle américaine approche. L'incertitude quant à une possible victoire de Donald Trump, qui pourrait remettre en question le soutien américain à l'Ukraine, inquiète Kiev. Toutefois, le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, a minimisé ces craintes, affirmant que les États-Unis continueront de soutenir l'Ukraine, car l'enjeu dépasse largement la seule question ukrainienne.