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Un autre Français, assigné à résidence en Iran, a quitté le territoire mercredi soir

Europe 1 Avec AFP // Crédit photo : Morteza Nikoubazl / NurPhoto / NurPhoto via AFP - Mis à jour le . 2 min

Un Français a quitté le territoire iranien mercredi soir, près avoir passé plusieurs mois en résidence surveillée. Cette libération s'est faite après celle d'Olivier Grondeau, qui est arrivé lundi soir en France après plus de deux ans de détention en Iran. Deux autres Français, Cécile Kohler et Jacques Paris, sont toujours détenus après avoir été arrêtés en mai 2022.

Après la libération d'Olivier Grondeau, un autre Français, qui a requis l'anonymat et qui se trouvait en résidence surveillée en Iran depuis plusieurs mois, a été autorisé à quitter le territoire iranien, a par ailleurs appris l'AFP auprès de sources proches du dossier. 

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Ces remises en liberté interviennent après de longues et difficiles négociations entre les deux pays et dans un contexte de bras de fer entre les Occidentaux et l'Iran sur son programme nucléaire. Téhéran nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, bien que ses réserves d'uranium enrichi s'approchent du seuil nécessaire pour la fabriquer.

"Il n'y a pas de contrepartie aux libérations d'otages"

Olivier Grondeau avait lui aussi choisi de ne pas révéler son identité jusqu'en janvier, espérant que les négociations diplomatiques puissent aboutir en toute discrétion. Il s'était ravisé et avait préparé une campagne de communication depuis la prison d'Evin, avec l'aide de son comité de soutien.

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Le groupe d'opposition en exil Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI ou MEK), considéré comme "terroriste" par Téhéran, a affirmé jeudi que cette libération était liée à la publication en début de semaine dans un journal français d'un article mettant en cause les dépenses somptueuses dans un centre thermal de Maryam Rajavi, la présidente du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), vitrine politique du MEK.

Cet article "infamant", publié par l'hebdomadaire satirique Canard enchaîné, "faisait clairement partie du deal", a réagi le porte-parole du CNRI, Shahin Ghobadi. "Il n'y a pas de contrepartie aux libérations d'otages", a pour sa part assuré jeudi sur TF1 le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot.

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Cécile Kohler et Jacques Paris toujours détenus en Iran

L'Iran, qui détient plusieurs ressortissants occidentaux ou binationaux, est accusé par leurs soutiens, des ONG et des chancelleries occidentales, de s'en servir comme monnaie d'échange, même si officiellement leurs libérations ne donnent lieu à aucune contrepartie. Une vingtaine d'Occidentaux sont retenus en Iran, a indiqué à l'AFP une source diplomatique française.

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Les deux autres Français toujours détenus sont Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris, arrêtés le 7 mai 2022, au dernier jour d'un voyage touristique en Iran, et accusés d'espionnage. "Notre mobilisation ne faiblira pas : Cécile Kohler et Jacques Paris doivent être libérés des geôles iraniennes", a martelé le chef de l'Etat jeudi.

"Je pense à ma cliente, toujours incarcérée en section 209 de la prison d'Evin : Cécile cloîtrée dans une cellule de 8m2, sans fenêtre, sous vidéosurveillance continue, qui dort à même le sol", a ajouté Maître Ardakani.

D'autres Français avaient été détenus arbitrairement en Iran avant d'être libérés, dont Louis Arnaud, en juin 2024. Ce consultant, aujourd'hui âgé de 36 ans, avait été arrêté en septembre 2022 à Téhéran, au début des manifestations du mouvement Femme Vie Liberté à la suite de la mort en détention de la jeune Kurde Mahsa Amini, accusée d'avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique. Benjamin Brière et Bernard Phelan avaient, eux, recouvré la liberté en mai 2023.