Depuis 12 jours maintenant, de violents incendies font rage dans plusieurs régions de Grèce. Aux portes d'Athènes, le feu qui a ravagé plusieurs localités depuis mardi était en rémission dimanche matin, mais sur la péninsule du Péloponnèse, au sud-ouest du pays, les principaux fronts dans les régions du Magne, d'Ilia et de Messinie, où plusieurs villages ont été évacués samedi, étaient toujours actifs. Et sur l'île d'Eubée, près de 500 pompiers continuent de combattre le feu. Au total, cinquante-cinq feux actifs, dont cinq majeurs, avaient été dénombrés samedi dans le pays, tandis que plus de 56.000 hectares ont été ravagés ces dix derniers jours. Et pour les nombreux touristes français sur place, ces vacances se déroulent dans la peur et l'incertitude.
"Un climat de tension"
Les photos de vacances de Franz n'ont rien de paradisiaque. À Athènes, des cendres tombent du ciel et des épais nuages noirs cachent le soleil. Aussi, les journées de ce vacancier strasbourgeois sont rythmées par le son des canadairs. "On sent un climat de tension à Athènes", confie-t-il, contacté par Europe 1. "Depuis notre airbnb, on a pu voir des ambulances, des pompiers qui passaient toutes les 30 minutes pour essayer d'éteindre ces incendies hors de la ville."
Et si le feu n'a pas atteint la capitale, Franz constate qu'il est vraiment tout proche, il l'a d'ailleurs vu de ses propres yeux au Parthénon. "Depuis les hauteurs de la ville, on voyait que c'était en train de brûler sur plusieurs flancs de la montagne", se souvient-il. "C'était assez marquant."
"Plus proche que ce qu'on pouvait imaginer"
Julien et son ami Florent eux sont plutôt rassurés d'être arrivés à Athènes. Ils ont été évacués de l'île d'Eubée jeudi. Sur l'île, le feu a pris en l'espace de quelques minutes. "On nous ensuite ordonné de quitter l'île et de nous embarquer sur des petites embarcations", raconte Julien, "et en se retournant une fois sur les embarcations, on s'est rendu compte que le feu était beaucoup plus proche que ce qu'on pouvait imaginer... à 150-200 mètres". Une vision a particulièrement marqué Julien, "une sorte de tractopelle en feu sur la plage... C'était marquant et traumatisant".
Et les autorités préviennent : même aux abords d'Athènes, la situation peut se dégrader très vite.