En Amazonie, des incendies continuent de ravager la forêt. Si les images terribles de l'année 2019 ont marqué les esprits, cet été, les incendies sont encore plus ravageurs. Les experts constatent une augmentation de 17% des feux de forêts. Ce qui fait de 2020 une année record depuis 2010.
Plus de 10.000 points de feu ont été identifiés les dix premiers jours du mois d'août. Chaque minute, ce sont plus de deux terrains de football qui partent en fumée, selon le dernier rapport de l'ONG Greenpeace. Face aux effets conjurés de la sécheresse et l'inaction du gouvernement brésilien qui minimise les effets de la déforestation, les experts redoutent une crise environnementale inédite dans les prochains mois.
La crise sanitaire laisse les coudées franches aux bûcherons clandestins
Et la crise sanitaire n'aide pas non plus. Les coupes budgétaires et le confinement ont restreint les leviers de protection de la forêt face à l'accaparement des terres. Mais "les bûcherons clandestins ne sont pas en télétravail", déplorent les experts. "Ils sont en train d'envahir les terres indigènes en toute impunité. "
Ces incendies n'ont rien d'anormal pour la période, certes. La saison des feux démarre tous les ans fin juillet et s'intensifie en août mais rarement avec autant de violence, indique le rapport Greenpeace. Des conséquences environnementales bien sûr mais ce n'est pas tout. La fumée se déplace et les Brésiliens peuvent la respirer sur des kilomètres à la ronde. L'année dernière, les feux forêt ont plongé Sao Paulo dans le noir toute une journée.