Un responsable du Hamas assure que la remise de corps d'otages à Israël se fera sans cérémonie publique

Alors qu'il doit remettre les corps de quatre otages à Israël jeudi, le Hamas a annoncé par l'un de ses responsables qu'aucune cérémonie publique ne serait organisée pour l'occasion. Une mesure qui avait été réclamée à plusieurs reprises, notamment par le Comité international de la Croix-Rouge.
Un responsable du Hamas a indiqué mercredi à l'AFP que le mouvement islamiste palestinien n'organiserait pas de cérémonie publique pour la remise des corps de quatre otages à Israël jeudi, en échange de plus de 600 prisonniers palestiniens.
"Dans la dignité et la discrétion"
"La remise des quatre corps aura lieu sans présence publique, afin d'empêcher l'occupation (Israël, ndlr) d'avoir des excuses pour retarder ou faire obstruction" à la libération de prisonniers palestiniens, a avancé ce responsable sous couvert d'anonymat.
Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Gaza le 19 janvier, après 15 mois de guerre, des échanges d'otages, enlevés lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, et de prisonniers palestiniens détenus par Israël ont lieu toutes les semaines.
A chaque fois, à l'exception de la première libération d'otages, le Hamas a organisé des mises en scène dans différents endroits du territoire palestinien, notamment en exhibant des otages escortés par des hommes armés et cagoulés sur une scène et en les obligeant à parler devant une foule pour dire qu'ils étaient bien traités par leurs ravisseurs.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a demandé à plusieurs reprises au Hamas de procéder à ces libérations "dans la dignité et la discrétion", des appels ignorés par l'organisation. Le 20 février, le Hamas a même mis en scène une remise des dépouilles d'otages dans des cercueils, suscitant de nombreuses critiques, notamment de l'ONU.
Mais peu après la libération des otages israéliens de Gaza ce jour-là, Israël a suspendu la libération de centaines de prisonniers palestiniens prévue en échange, insistant sur le fait qu'il ne les libérerait que si le Hamas mettait fin à ces "cérémonies humiliantes".