Ce sommet de trois jours, à partir de vendredi, des principales démocraties industrialisées couvrira tous les domaines, de l'énergie à l'intelligence artificielle, mais l'accent sera mis sur les failles permettant à Moscou d'atténuer l'impact des sanctions du G7 sur son économie. Un sommet qui sera inéluctablement imprégné par le poids de l'Histoire : le 6 août 1945, les États-Unis lâchaient une bombe atomique sur Hiroshima. Plus de 140.000 morts ont été recensés entre le 6 août et la fin décembre 1945.
Une ville détruite en un instant
Avant même de se mettre autour de la table des discussions, les chefs d’Etat et de gouvernement visiteront le Mémorial de la paix d’Hiroshima. Un lieu qui ne peut laisser personne indifférent ; dès l’entrée de ce musée, le bruit du souffle de la bombe vous saisit.
Dans un peu moins de 24 heures, Joe Biden, Rishi Sunak ou encore Emmanuel Macron pourront écouter ce rappel historique à l’aide d’un audioguide. "Il est 8h15 du matin, une bombe atomique vient d'être larguée et a explosé à 600 mètres au-dessus de la ville d'Hiroshima. La vie de cette ville a été anéantie en un instant par la bombe atomique", peut-on entendre.
Objectif : marquer les esprits
Les leaders de ce monde verront de leurs propres yeux les ravages que peuvent faire les armes nucléaires. Pour s’en rendre compte, il y a ces vestiges, ces objets du quotidien conservés dans ce musée, comme ce vêtement porté à l’époque par un adolescent de 13 ans. "L'uniforme que vous voyez était collé à sa peau à cause de ses brûlures. Le jeune homme ne portait plus qu'une chaussure quand il a été retrouvé, c'est celle que vous voyez dans la vitrine", détaille la voix de l'audioguide.
Le Japon, pays hôte de ce G7, souhaite marquer les esprits dans un contexte international particulièrement tendu. Le Premier ministre Fumio Kishida a convié en marge de ce sommet les dirigeants de l’Inde, du Brésil et de l’Indonésie. Il s’agit de convaincre ces États, non alignés, à prendre parti sur la Russie, mais aussi sur la Chine.