Une bombe à bord ? Il est "hautement probable" qu'une bombe soit à l'origine du crash de l'avion russe dans le Sinaï égyptien, a indiqué mercredi un responsable américain. Commettre ce genre d'attentat est "quelque chose que le groupe Etat islamique cherche à faire", a-t-il également souligné. Les chaînes de télévision américaines CNN et NBC, citant également des responsables américains, ont elles avancé que le crash avait été provoqué par une bombe posée à bord de l'avion par des djihadistes de l'EI. "Le sentiment définitif, c'est qu'il s'agit d'un engin explosif dans un bagage ou quelque part dans l'avion", a déclaré un responsable anonyme du renseignement américain à CNN.
De leur côté, les autorités britanniques ont dit craindre mercredi que l'avion russe ait été victime d'une bombe, et suspendu les vols entre Charm el-Cheikh, l'aéroport de départ de l'avion, et la Grande-Bretagne. Quant au groupe djihadiste Etat islamique (EI), qui avait revendiqué la responsabilité du crash, il a déclaré mercredi que ce n'était pas à lui d'en faire la preuve et qu'il en livrera la démonstration quand il le voudra.
Dislocation en plein vol. L'appareil s'est écrasé dans le désert du Sinaï, bastion de l'EI, après s'être disloqué dans les airs 23 minutes après son décollage de la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh. Ses 224 occupants ont péri. Depuis, l'enquête tente de déterminer si le crash est accidentel ou a résulté de l'explosion d'une bombe à bord. Alors que l'analyse des boîtes noires a commencé mardi, des bruits inhabituels auraient été entendus juste avant le crash. Si on ignore la nature de ces bruits, des sources ayant eu accès aux enregistrements des voix du cockpit ont la conviction que l’équipage a été surpris par un événement extrêmement soudain. Les données d’altitude et de vitesse le confirment.