Une Indienne a été victime de viol en réunion puis sauvagement assassinée par ses agresseurs parce qu'elle avait menacé de les dénoncer, a rapporté lundi la police de l'Haryana, un Etat du nord de l'Inde.
Deux hommes arrêtés. La police a arrêté deux hommes pour ce viol et ce meurtre dans la ville de Sonipat, à une quarantaine de kilomètres au nord de New Delhi, et six autres individus, accusés par la mère de la victime d'y avoir pris part, font l'objet d'une enquête. "Lorsqu'elle (la victime) leur a dit qu'elle porterait plainte, ils ont frappé son crâne à coups de brique. La façon dont ils l'ont brutalisée est horrible", a indiqué un commissaire de police. Le corps de la jeune femme de 23 ans a été retrouvé dans un champ. La mère de la victime avait par le passé porté plainte contre l'un des accusés, parce qu'il exerçait des pressions sur sa fille pour l'épouser, mais le désaccord avait finalement pu être réglé entre les deux parties, a ajouté le commissaire.
Des agressions qui sont monnaie courante. Les agressions sexuelles contre les femmes sont un sujet potentiellement explosif en Inde, où le viol collectif d'une étudiante à bord d'un bus de New Delhi, en décembre 2012, a favorisé l'émergence d'un vaste mouvement contre les violences sexuelles, qui sont répandues dans le pays, et contre l'inaction et la passivité des autorités dans le cas de certaines de ces affaires. Depuis lors, des peines de prison plus lourdes ont été prévues à l'encontre des violeurs, mais les affaires de viol, les agressions à l'acide et les violences domestiques demeurent monnaie courante dans le pays. En moyenne, 50 délits d'agression visant les femmes sont enregistrés chaque jour par la police de la capitale, dont au moins quatre cas de viol, a déclaré un fonctionnaire du ministère fédéral de l'Intérieur.