Une détention aux raisons confuses. Une ONG de défense de la liberté de la presse basée aux Etats-Unis a exhorté vendredi la Turquie à libérer un journaliste syrien arrêté cette semaine alors qu'il demandait un permis de résidence, selon le groupe. D'après le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Rami Jarrah a été arrêté à Gaziantep, au Sud du pays, puis interrogé à propos de ses reportages mais les raisons de sa détention sont confuses.
"Les journalistes syriens doivent être protégés". "Rami Jarrah est connu pour son travail indépendant sur la guerre en Syrie, qu'il a couverte pendant des années en prenant de grands risques", a déclaré Nina Ognianova, coordinatrice du CPJ pour l'Europe et l'Asie centrale. "Les journalistes syriens comme Rami Jarrah, qui ont trouvé refuge en Turquie, devraient être protégés et non être l'objet de détention et de harcèlement", a-t-elle ajouté. Selon le CPJ, Rami Jarrah a d'abord été détenu dans un centre pour citoyens étrangers avant d'être transféré dans un autre établissement jeudi, son lieu actuel de détention étant confus. "Nous appelons les autorités turques à libérer immédiatement Rami Jarrah et à l'autoriser à travailler en Turquie sans craindre de blocages", a lancé Mme Ognianova.
Les autorités turques n'ont pas fait de commentaire sur le sujet. Ankara est un soutien stratégique de l'opposition syrienne et affirme avoir accueilli plus de 2,6 millions de réfugiés syriens.