Il serait "inacceptable" que le groupe pharmaceutique Sanofi serve en priorité les Etats-Unis s'il trouve un vaccin contre le Covid-19 comme l'a affirmé son patron mercredi, a jugé jeudi la secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher. "Pour nous, ce serait inacceptable qu'il y ait un accès privilégié de tel ou tel pays sous un prétexte qui serait un prétexte pécunier", a déclaré la secrétaire d'Etat sur Sud Radio.
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Le directeur général du groupe, Paul Hudson, a affirmé mercredi que Sanofi servirait "en premier" les Etats-Unis s'il trouvait un vaccin car ce pays "partage le risque" des recherches dans le cadre d'un partenariat avec l'Autorité pour la recherche et développement avancée dans le domaine biomédical (Barda). Le gouvernement américain "a le droit aux plus grosses pré-commandes", car les Etats-Unis "ont investi pour essayer de protéger leur population", a-t-il expliqué dans un entretien à l'agence Bloomberg. Il a précisé que cette avance pourrait être de quelques jours ou quelques semaines.
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Un éventuel vaccin "accessible à tous"
Dans la soirée, le groupe a précisé dans un communiqué que "la production sur le sol américain sera principalement dédiée aux Etats-Unis et le reste de (ses) capacités de production sera alloué à l'Europe, à la France et au reste du monde". Il s'est aussi engagé à ce que son éventuel vaccin "soit accessible à tous". Agnès Pannier-Runacher a indiqué avoir "immédiatement contacté" le groupe pharmaceutique français après les propos de son directeur général.
"Le patron de Sanofi France m'a confirmé que le vaccin serait accessible à tous les pays et évidemment (...) aux Français, ce d'autant qu'il a des capacités de production en France", a-t-elle indiqué.