Après Jean-Marc Ayrault la semaine dernière, c’est désormais au tour de Manuel Valls de mouiller le maillot pour la paix au Proche-Orient. Le Premier ministre entame samedi soir un voyage de trois jours en Israël et dans les Territoires palestiniens, où il défendra l'initiative française pour relancer le processus de paix, face au doute grandissant d'échec après la colère d'Israël contre un récent vote de la France à l'Unesco.
Mieux qu’Ayrault ? Connu et apprécié en Israël pour son combat contre l'antisémitisme en France Manuel Valls va-t-il parvenir à infléchir la ligne de l'Etat hébreu qui, pour l'heure, ne veut pas entendre parler d'autre chose que de négociations bilatérales avec les Palestiniens ? En tout cas, il ne fera pas moins bien que son prédécesseur à Matignon. Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, avait en effet mis en doute "l'impartialité" de l'initiative française.
"Cette initiative française n'est pas contre les Israéliens". "Manuel Valls y va en étant parfaitement conscient de la réaction israélienne, pour continuer le dialogue et poursuivre ce travail de conviction, que cette initiative française n'est pas contre les Israéliens mais dans leur intérêt", indique-t-on à Matignon. La France tente actuellement de mettre sur pied une conférence internationale afin de relancer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, au point mort depuis l'échec en avril 2014 de la dernière initiative américaine.
Ensuite dans les Territoires palestiniens. Le Premier ministre sera jusqu'à lundi midi côté israélien, à Tel Aviv puis à Jérusalem, une visite ponctuée par une rencontre avec Netanyahu à la mi-journée. Il se rendra ensuite côté palestinien, à Bethléem, Jérusalem-Est et enfin à Ramallah. Il y rencontrera le Premier ministre Rami Hamdallah.