Henrique Capriles, un des leaders de l'opposition vénézuélienne et ancien candidat à la présidentielle en 2013, a été déclaré inéligible pour 15 ans vendredi, ce qui l'empêchera de se présenter en 2018, selon une décision des autorités. L'organisme public chargé de contrôler l'action des fonctionnaires lui a "imposé une sanction d'inéligibilité pour des mandats publics pour une période de 15 ans". Cette mesure intervient dans un climat de forte tension au Venezuela.
Procédure d'"inhabilitation". Deux fois candidat à l'élection présidentielle, Capriles était vu comme le candidat de choix de l'opposition pour vaincre le président Maduro à la prochaine élection présidentielle prévue en 2018. Le bureau du contrôleur public a eu recours, pour l'exclure, à une procédure connue sous le nom d'"inhabilitation" qui bannit les responsables politiques de toute fonction publique lorsqu'ils ont été jugés coupables d'avoir commis des "irrégularités" dans la gestion des fonds publics.
Lutter contre la corruption. Il est accusé d'avoir contrevenu à des lois sur les contrats et d'avoir géré de manière inappropriée des donations à l'ambassade britannique et polonaise au Venezuela. Le gouvernement estime que cette mesure permet de lutter contre la corruption alors que l'opposition dénonce un mécanisme arbitraire. qui permet au pouvoir d'écarter ses adversaires sans avoir recours à la justice.
"C'est le combat du peuple vénézuélien." Devant ses partisans réunis dans un petit stade de Caracas, Capriles a répondu à sa suspension dénonçant une mesure désespérée d'une dictature sur le déclin. Il a rejeté l'interdiction dans un juron avant d'ajouter : "Ce n'est pas le combat d'une seule personne, ce n'est pas le combat de Capriles. C'est le combat du peuple vénézuélien."