Le président vénézuélien Nicolas Maduro a appelé samedi les forces armées à être "prêtes" dans le cas où les États-Unis décideraient de lancer une offensive militaire sur le sol vénézuélien, lors d'un discours à des soldats.
Nicolas Maduro, dont la légitimité est réfutée par une partie de ses compatriotes et l'opposant Juan Guaido, a appelé les militaires "à être fin prêts à défendre la patrie avec les armes à la main si un jour l'empire nord-américain ose toucher cette terre, ce sol sacré". L'administration Trump tente à tout prix de pousser Nicolas Maduro vers la sortie au profit de Juan Guaido. Mercredi, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré qu'une "intervention militaire est possible (au Venezuela, ndlr). Si c'est nécessaire, c'est que ce feront les États-Unis".
Maduro accuse Washington de fomenter un "coup d'État" à son encontre
Nicolas Maduro, qui s'exprimait devant des soldats pendant l'inspection d'une base de l'État de Cojedes, accuse le chef de file de l'opposition et Washington de fomenter un "coup d'Etat" à son encontre. "Union, cohésion, discipline, obéissance, subordination et loyauté maximale à la Constitution, à la patrie, à la révolution et au commandant en chef légitime", a encore ordonné le président vénézuélien aux troupes.
Des ressources pétrolières contrôlées par l'armée
Les forces armées, acteur central du pouvoir qui contrôle les immenses richesses pétrolières du pays, affichent jusqu'à présent un soutien sans faille à Nicolas Maduro. Son discours intervenait peu avant le début d'une nouvelle initiative de Juan Guaido qui a appelé les Vénézuéliens à marcher "en paix" vers les casernes pour, à nouveau, tenter d'arracher le soutien de l'armée. Mardi, Juan Guaido avait appelé à un soulèvement militaire, qui s'était finalement dégonflé d'heure en heure. Son appel à l'armée avait toutefois déclenché d'immenses manifestations anti-Maduro mardi et mercredi, émaillées de violents heurts.
>> À lire aussi - Soulèvement manqué, manifestants tués… Que se passe-t-il au Venezuela ?