Le président vénézuélien Nicolas Maduro, que l'opposition cherche à faire partir cette année via un référendum, a affirmé samedi que cette consultation aurait lieu "l'an prochain".
Les futures élections menacées. Si l'opposition de centre-droit "remplit les conditions requises, le référendum révocatoire aura lieu l'an prochain, c'est tout", a-t-il assuré, ce qui empêcherait la tenue de nouvelles élections. Un référendum organisé après le 10 janvier 2017 et couronné de succès entraînerait uniquement le remplacement du dirigeant socialiste par son vice-président jusqu'à la fin de son mandat, en 2019.
Les Vénézuéliens ne veulent plus de Maduro. Le chef de l'Etat, très impopulaire, affronte depuis plusieurs mois une opposition de plus en plus virulente et qui cherche, après avoir conquis le Parlement, à obtenir son départ anticipé. Le pays pétrolier, dont l'économie s'est effondrée avec la chute des cours, souffre de graves pénuries d'aliments et de médicaments, suscitant la colère de la population. Sept Vénézuéliens sur dix souhaitent le départ du président du Maduro mais ils sont encore peu nombreux à manifester, sans doute accaparés par la quête quotidienne de nourriture et craintifs face aux menaces de répression.