Un homme de 19 ans a perdu la vie et des dizaines d'opposants au président socialiste vénézuélien Nicolas Maduro ont été blessés jeudi à Caracas lors de heurts entre manifestants et forces de l'ordre, dans un climat de tension croissante.
Une balle en pleine poitrine. Jairo Ortiz a été mortellement blessé après avoir été atteint d'une balle en pleine poitrine, alors qu'il se trouvait sur un barrage dans la localité de Montaña Alta, dans la banlieue de la capitale vénézuélienne, a confirmé Miguel Mederico, directeur de la communication de la police de l'Etat de Miranda. Henrique Capriles, ancien candidat à la présidence vénézuélienne et gouverneur de Miranda, a accusé le ministre de l'Intérieur Nestor Reverol d'être responsable de ce drame car il aurait "obligé les officiers à réprimer (les manifestations) sans tenir compte des vies humaines".
Nouvelle manifestation prévue ce week-end. Dès jeudi soir l'opposition vénézuélienne a cependant appelé à une nouvelle manifestation ce week-end : "Samedi, il faut que le double de personnes soient dans les rues du pays (...), le peuple ne fait rien de mal, il ne fait qu'exiger ses droits", a déclaré Freddy Guevara, le vice-président du parlement, lors d'une conférence de presse. En fin de journée, jeudi soir, des affrontements de moindre intensité persistaient entre manifestants et policiers dans l'est de la capitale, près de neuf heures après le début de la mobilisation.
Trente interpellations. En plus de cette mort, des dizaines de personnes ont été blessées : "Nous avons évacué deux personnes avec des blessures à la tête, un avec un bras cassé et une journaliste avec des problèmes pour respirer", a confié le député d'opposition Miguel Pizarro, présent dans la manifestation. Le président Maduro a confirmé de son côté le chiffre de 30 interpellés.