"Avec les premières images que l'on a vues à la télévision, on a tout de suite compris qu'il y avait des personnes dessous. Je me suis mis en dispo de suite. On s'est habillés, on est montés dans le véhicule et on a pris la route". Pierre Villardry est pompier à Nice, à seulement deux heures de la frontière italienne. Mardi, très peu de temps après l'effondrement du pont Morandi, il est venu prêter main forte aux équipes de recherche italiennes.
"Une première". "Un pont aussi haut avec un tablier effondré, pour moi c'est une première", avoue-t-il, encore soufflé par le paysage de désolation qui s'offre à lui. Le pompier azuréen est venu avec ses deux chiens, spécialistes de la recherche de victimes. "La présence des chiens est primordiale dans les premières heures pour trouver des personnes vivantes", assure-t-il au micro d'Europe 1.
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"Des lieux possibles de survie". Des centaines de secouristes ont été mobilisés pour tenter de retrouver les conducteurs et passagers des véhicules qui ont été projetés en contrebas. "Il y a du béton et de la ferraille enchevêtrés, il faut donc y aller avec délicatesse. On y va au marteau-piqueur, petit à petit", indique Pierre Villardry. "Quand on est arrivés, il n'y avait plus de victimes vivantes en surface. Ce qui ne veut pas dire que dans la partie centrale du pont, il n'y ait pas de victimes vivantes à retrouver. Il y a des lieux possibles de survie : des toits, des structures en V, en Y…", glisse le pompier, qui veut rester confiant.
"Une chute de 45 mètres". Toutefois, le contexte du drame ne joue pas en la faveur d'un scénario optimiste. "Il ne faut pas oublier que les véhicules ont fait une chute de 45 mètres", note Pierre Villardry. "S'il y a des vivants, ça relèvera vraiment du miracle."