Mercredi soir, en Caroline du Nord, lors d'un meeting du candidat Donald Trump, un militant républicain a frappé un Noir qui manifestait son mécontentement. La vidéo, qui a fait le tour du net, a scandalisé. Après avoir été identifié, l'agresseur a été interpellé à son domicile jeudi, rapporte The Washington Post.
Un violent coup de coude. Mercredi, Rakeem Jones, avec un groupe d'amis qui comprenait un musulman, un gay et une femme blanche, avait décidé de se rendre au meeting du candidat milliardaire afin de mener "une expérience sociale". L'objectif ? Crier des slogans anti-Trump et pro-"Black Live matter", du nom d'un mouvement militant en faveur des droits de la communauté noire. Mais repéré par les forces de l'ordre, Rakeem Jones est finalement évacué. C'est lors de sa sortie, escorté par des policiers, qu'il est alors frappé d'un violent coup de coude par un supporter coiffé d'un chapeau de cow-boy surgi d'un rang.
Présenté à un juge en avril. Si Rakeem Jones est plaqué au sol suite au coup, le militant républicain, lui, regagne sa place sans être inquiété. C'était sans compter sur la mobilisation qu'a entraînée la diffusion de la vidéo sur le net. Dès jeudi, sur Twitter, une campagne est lancée afin d'identifier l'agresseur. Interpellé à son domicile, John McGraw a été inculpé pour "agression, voie de fait et trouble à l'ordre public". Il comparaîtra devant un juge en avril, a déclaré jeudi Sean Swaid, porte-parole de la police du comté de Cumberland.
"Etat islamique". Dans une interview rapportée par Inside Edition et apparemment réalisée juste après l'agression dans les travées du meeting, John McGraw fanfaronne sur son geste : "la prochaine fois, nous devrions peut-être le tuer". L'homme de 78 ans ne regrette rien, bien au contraire : "Evidemment que j'ai aimé ça, lui fermer sa grande bouche". Au média qui lui demande pourquoi il a frappé Rakeem Jones, il répond : "on ne sait pas s'il appartient à l'organisation Etat islamique. On ne sait pas qui il est, mais nous savons qu'il n'agit pas comme un Américain. S'il veut être mis dehors, je le mettrai dehors".